Témoins de fortune, G. Lades

L’isolé

bâtit sa journée

d’un carré de soleil

balayé de vent froid


il cherche où croire

d’où partir

de quel coeur

vide et libre

de quelle absence

à tous et à soi


de quelle fenêtre

à l’infini d’un château clair sur la rivière

 

 

 

Ultimes paysages, F. Pusterla

Giù verso il basso verso

quello che intorbida e pesa,

che non salva e non apre. Ancora senza

nome, lo straniero ti attende col suo sguardo

limpidamente alieno che rivela

te stesso a te, il tuo limite e la cosa

che davvero desideri e ti muove e non puoi avere.

 

                          *

Descends vers le fond vers

ce qui trouble et pèse,

n’ouvre ni ne sauve. Sans nom

encore, l’étranger t’attend avec son regard

limpidement autre et qui te révèle

à toi-même ta limite et la chose

que vraiment tu désires et qui te meut et que tu ne peux avoir.

 

édition bilingue trad. Eric Dazzan, préface de Casimir Prat