À la verticale du lieu, J.-L. Aribaud
j'entre dans cette vigne comme dans un ciel ouvert
pour mon silence d'homme j'entre et sous le fouillis
profane
des rouilles et des pampres je reconnais la pierre
usée qui m'attend
escale rugueuse pour mes mains cernées de solitude
c'est un autel caché depuis toujours sous le travail
des hommes
étal coutumier d'un temple où j'aborde à chaque fois
délivré
de ce poids qui me confond de ce doute aux ailes de
rapace
et que je le reconnaisse n'est point là l'unique illumination
de mes mains
lorsque sous la froideur sereine tressaille comme
un nerf
une poigne discrète que ce granit de parole consent
à me céder