À chaque pas, B. Degott
J’ai sur ma table un bouquet de pervenches
qui commence à pâlir… on en trouvait
à profusion dans la forêt dimanche
(parfois, c’est comme si rien n’entravait
le cœur, on entretient l’oubli… n’empêche
que tout s’impose avec le temps, le mur
enfin s’effondre, la fleur se dessèche
et l’amour se pourrit comme un fruit mûr)
je te confie ce bouquet de langage
emporte-le sur les chemins où tu
situes la crête et qu’afin de partage
il y résonne autant que je l’ai tu
la pâleur j’y consens, que soit diaphane
ce qui doit l’être et que le reste fane.